Noël approche et Camille est loin. Il passera les fêtes sans sa famille. La lettre Denis se veut encore plus tendre que d’habitude. Il cherche aussi à faire vibrer chez son neveu la fibre patriotique pour qu’il se rappelle pourquoi il se bat et qu’il doit lutter jusqu’au bout pour rendre la France victorieuse. Noël sera bien triste dans la famille endeuillée.
Mon cher Camille,
J’ai reçu ta carte du 21 de ce mois ; merci pour ton souvenir et tes vœux affectueux. Oui, mon cher enfant, nous passerons tristement ces jours de fête qui seront pour nous des jours de deuil. Il manque déjà trop d’êtres que nous aimions tant, ta tante, Maxime et Bernard. Mais toi, tu es jeune, il faut que tu sois courageux en face de l’adversité. Il faut lutter jusqu’au bout et espérer que la victoire viendra couronner les efforts de la France et des alliés. Oui, espérons que l’année prochaine, nous serons tous réunis.
Ton frère Charles doit revenir demain vendredi et Jeanne a écrit qu’elle arriverait ce lundi.
Bons baisers de nous tous, mon cher Camille, sois courageux le jour de Noël. Ton oncle Denis.