Denis et Bohdane expriment leur tristesse de savoir Camille si loin d’eux pour ces fêtes. Ils se disent certains que cette nouvelle année annoncera la fin de la guerre et la victoire « achetée par tant de deuils ».
Mon cher Camille,
Tu seras loin de nous demain, isolé, mais j’espère que l’année qui commence sera plus clémente, moins douloureuse et nous apportera enfin la victoire achetée par tant de deuils. Je te souhaite une bonne santé et un prompt retour parmi nous.
Charles est parti mercredi à Cherbourg et nous n’avons pas encore de lettres de lui. Nous ne connaissons pas sa destination. Dès que j’aurai son adresse, je te l’enverrai.
Jeannette va mieux, mais elle ne peut venir à Paris.
Je t’embrasse bien affectueusement. Ton oncle Denis.
Mon cher Camille, Nous pensons à toi plus spécialement encore aujourd’hui en cette fin d’année qui a été si cruelle pour nous. Aie courage et patience mon cher Camille, cette année tu reviendras parmi nous victorieux. Heureusement que ton ami Bador est avec toi, tu seras moins isolé. Nous passerons aussi tristement ces fêtes qui rappellent tant de souvenirs. As-tu reçu le colis et le réchaud. Je vais t’envoyer de l’alcool. Bons baisers, Bohdane.