Camille accuse réception de son colis de Noël et semble se régaler des fondants que ses parents lui ont envoyés. Il loue la mémoire de Maxime tombé au front, précisant que c’était la meilleure mort qu’un soldat puisse souhaiter. Camille est courageux et très compatissant envers sa famille qui souffre de le voir aux tranchées et qui craignent pour sa vie.
Le front (Belgique)
Chers parents,
J’ai reçu votre colis de Noël. Je n’ai pas encore utilisé le nouveau réchaud que vous m’avez envoyé. Cependant, il me paraît très pratique et est peu encombrant. Je vous remercie beaucoup de toutes ces bontés : vous n’avez pas oublié que les fondants étaient mes bonbons préférés.
De même que pour la Noël, le Jour de l’An ne nous apportera pas la gaité coutumière à cette fête ! Cette terrible guerre n’a pas permis à notre cher Maxime de voir 1916, nous le supprimant à 22 ans, en pleine jeunesse, en prévision d’un bel avenir. Il est tombé face à l’ennemi, il a eu la plus belle mort qu’un soldat puisse souhaiter. Espérons que notre rançon pour la Patrie s’arrête là et que l’année 1916 nous trouvera réunis et victorieux.
Je vous souhaite dans cet espoir une bonne année, heureuse autant que possible, exempte de tous les tourments que vous supportez depuis bientôt 18 mois.
J’espère que vous êtes en bonne santé. La mienne est excellente. Je vous embrasse bien affectueusement. Bien à vous. Camille.